La situation est loin d’être nouvelle mais concentre aujourd’hui l’attention alors que les violences s’intensifient dans la bande de Gaza. Sur Google Earth, impossible en effet de distinguer clairement cette région du monde. Israël, la bande de Gaza et les Territoires palestiniens de Cisjordanie apparaissent flous sur la plateforme américaine. Concrètement, les images présentent une faible résolution, ce qui ne permet pas par exemple de distinguer les voitures dans la rue alors que c’est possible de le faire à Pyongyang, en Corée du Nord, note la BBC.
« Le fait que nous ne recevions pas d’image satellite haute résolution d’Israël et des Territoires palestiniens nous fait reculer » a déploré Samir, chercheur utilisant des données open source, auprès de nos confrères. Le spécialiste utilise en effet ces données disponibles gratuitement pour localiser les attaques et cartographier les destructions dans le cadre de conflits armés. Un travail fortement entravé par le manque d’images lisibles.
Une loi américaine de 1997
La mauvaise qualité de ces images est la conséquence d’une loi américaine adoptée en 1997, l’amendement Kyl-Bingaman. Ce texte, détaille la BBC, impose une restriction sur la qualité des images satellite d’Israël et des territoires palestiniens que les entreprises américaines sont autorisées à fournir à titre commercial. Une mesure justifiée à l’époque par les craintes d’Israël de voir sa sécurité intérieure menacée.
Depuis, des voix se sont élevées pour mettre fin à cette restriction. L’amendement a finalement été assoupli l’année dernière, ouvrant la voie à la diffusion d’images de la région de bien meilleure qualité. Pourtant, si Google a indiqué à nos confrères étudier « les possibilités de rafraîchir [ses] images satellite à mesure que des images à plus haute résolution sont disponibles », l’entreprise n’a pas souhaité communiquer sur un éventuel projet en cours.
Click Here: England National Rugby Team Jersey