Pendant la pandémie, l’industrie du manga a connu une ascension bien plus forte que d’habitude. Le confinement a entraîné une croissance exponentielle des ventes. Au Japon, les ventes de mangas auraient atteint le chiffre record de 612,6 milliards de yens (4,67 milliards d’euors) en 2020, d’après Jiji Press. Un succès boosté par la sortie d’œuvres à succès telles que Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba.

Mais le succès attire parfois le vice. En effet, comme les ventes, les détournements de mangas jamais été aussi nombreux. De nombreux lecteurs se sont tournés vers des techniques de piratage pour acquérir illégalement les derniers tomes. Depuis, le piratage a explosé.

Une coopération internationale

Déjà en 2019, le créateur et propriétaire du site Manga-Mura était poursuivi dans le monde entier. Une fois le fugitif arrêté et jugé, un nouveau site a pris la place de Manga-Mura en 2019, Manga Bank. Les dommages causés par ce dernier sont estimés à plus de 200 milliards de yens (1,53 milliard d’euros), avec près d’un milliard de visiteurs. Après ce succès, Manga Bank, lui aussi, été fermé par les autorités.

Les sites Web diffusant des contenus piratés comme Manga Bank utilisent principalement des serveurs offshore. Les autorités locales ont donc besoin de la coopération et des ressources de leurs homologues internationaux pour lutter contre ces piratages. Ainsi, une organisation en charge de la lutte et de la sensibilisation contre le piratage a été créée. L’Authorized Books of Japan (ABJ) réunit par des éditeurs et des plateformes de diffusions de dix pays différents, dont le Japon, les États-Unis et la Chine. La nouvelle organisation sera lancée en avril et gérée par la Content Overseas Distribution Association (CODA).

Plus de ventes, plus de piratage, plus de pertes pour l’industrie

Selon les estimations, dans les premiers mois de 2020, le trafic des trois principaux sites de piratage de mangas était de 12,5 millions visiteurs uniques. En octobre, on en comptait 326 millions. Ainsi, les dommages financiers qui étaient de 1,6 milliard d’euros pour l’année 2020 ont plus que triplé. Elles sont estimées à 5,9 milliards d’euros pour la période allant de janvier à octobre 2021.

Ces dommages sont particulièrement fatals pour les nouveaux dessinateurs, peu connus. En effet, ces derniers sont plus dépendants de la publication en ligne et donc davantage exposé aux risques de piratage. Leurs œuvres n’étant pas encore publiées dans des magazines, Internet reste leur seul canal de diffusion.

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