En une dizaine d’années, l’enseigne bretonne Ecomiam est devenue le numéro 3 sur le marché du surgelé en France.Elle compte aujourd’hui 63 magasins et prévoit de s’implanter partout sur le territoire.Son fondateur Daniel Sauvaget casse les codes de la grande distribution en affichant notamment ses marges sur chacun des produits qu’il commercialise.

Il aime comparer son enseigne « au village gaulois qui résiste à l’envahisseur ». Comprenez les acteurs de la grande distribution. C’est d’ailleurs pour contrecarrer les pratiques de la GMS que Daniel Sauvaget s’est lancé dans l’aventure Ecomiam avec un premier magasin de produits surgelés qui a ouvert ses portes en 2011 au Relecq-Kerhuon près de Brest. Dès le départ, l’ancien dirigeant de l’abattoir Tilly-Sabco, placé en liquidation judiciaire en 2018, a opté pour la transparence en affichant ses marges ainsi que la traçabilité et l’origine des produits, pour la plupart non transformés et 100 % français. « Le client ne trouvera pas de mangue ou d’ananas surgelés dans nos magasins, souligne-t-il. Mais c’est un choix d’avoir une gamme de produits resserrée et on l’assume par souci de cohérence ».

Pas de promotion non plus chez Ecomiam, où « les prix sont fixes pendant six mois », ni de packaging superflu avec des produits emballés sous une forme brute. Une simplicité qui a séduit les clients. Car en dix ans, « le village gaulois » a bien grandi. Numéro 3 Français de la distribution de produits surgelés, derrière Picard et Thiriet, Ecomiam compte aujourd’hui 63 magasins.

« Densifier notre présence partout sur le territoire »

La moitié sont situés en Bretagne, son fief historique, mais l’enseigne n’hésite plus à s’aventurer en dehors de sa péninsule armoricaine. « On s’est d’abord développé sur l’arc Atlantique avec la Normandie, les Pays de la Loire et la Nouvelle-Aquitaine, souligne Daniel Sauvaget. Mais notre stratégie est désormais de densifier notre présence partout sur le territoire ». Déjà présente en Île-de-France, en Occitanie et en Rhône-Alpes, Ecomiam a ainsi annoncé lors de son introduction en bourse en octobre 2020 sa volonté d’ouvrir 20 magasins par an. Un objectif déjà dépassé l’an dernier avec l’ouverture de 29 points de vente.

La bonne santé d’Ecomiam se traduit aussi par la forte hausse de 32,1 % de son chiffre d’affaires magasins au premier trimestre de l’exercice 2021-2022 (du 1er octobre au 31 décembre 2021). « A périmètre constant, on est toutefois en recul par rapport à 2020, tempère le chef d’entreprise. Mais 2020 n’était pas une année normale non plus car les ventes de surgelés se sont envolées avec les deux confinements ».

Un succès qui profite à des PME locales

Ecomiam, comme ses concurrents, a en effet tiré profit de la crise sanitaire en fidélisant de nouveaux clients. « L’image des produits surgelés avait été écornée par des scandales alimentaires passés, précise Daniel Sauvaget. Elle est aujourd’hui bien meilleure et beaucoup ont découvert ou redécouvert toutes les vertus des surgelés, en terme de fraîcheur notamment ».

En pleine croissance, l’enseigne Ecomiam entraîne également dans son sillage tout un tissu de PME locales avec lesquelles elle collabore. C’est le cas du Fournil de Tréodet qui lui fabrique toute une gamme de pains surgelés. Installée depuis six ans dans une pépinière d’entreprises, la société s’apprête ainsi dans les prochaines semaines à déménager dans une usine sept fois plus grande. « C’est une belle rencontre, se félicite Vincent Delanoë, son directeur. On leur apporte notre savoir-faire qualitatif et eux du volume. Cela nous permet de franchir les étapes plus rapidement et d’avoir une vision sur l’avenir ».

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