Trois jours avant de donner naissance à son deuxième enfant, Alice Taglioni a accordé une interview-bilan à Next. La jeune femme se sent prête à aborder une nouvelle facette de son jeu d’actrice.

Dans le portait d’Alice Taglioni réalisé par Next, le magazine du week-end de Libération, tout est vrai. Elle est à la fois décrite avec ses “mensurations à la Jessica Rabbits, ses jambes comme le pont de Millau” et comme une femme avec ses zones d’ombres et de profondeurs. Longtemps cantonnée aux rôles de “blonde spectaculaire” dans des comédies, comme le souligne la réalisatrice de L’Annonce, Julie Lopes-Curval, Alice Taglioni veut désormais changer de registre. Dès leur premier rendez-vous, la réalisatrice a senti “sa sincérité, sa profondeur” et lui a donc tout naturellement offert le rôle d’une jeune mère fuyant son mari brutal et alcoolique.

Désormais plus en phase avec elle-même et son passé, Alice Taglioni se dit “prête à endosser des personnages plus sombres”. La voilà servit, car après L’Annonce (diffusé ce vendredi soir sur Arte) elle sera à l’affiche du drame Réparer les vivants, adapté par Katell Quillévéré du best seller du même nom. En 2013 déjà, la blonde “hitchcockienne” avait écouté la réalisatrice Léa Fazer qui lui faisait comprendre qu’elle n’était “pas obligée de faire le clown pour masquer les silences”. Alice Taglioni a connu le drame de perdre l’homme qu’elle aimait, Jocelyn Quivrin en 2009, et elle a choisi l’éclipse pour mieux se reconstruire. Toujours peu à l’aise avec “une blondeur, une beauté qui l’embarrassent” comme le souligne la réalisatrice de Cookie, l’actrice tente de “travailler en tenant compte de tout ce qui lui est arrivé, cette délicatesse elle doit l’apprivoiser”.

Bien décidée à se redécouvrir, Alice Taglioni est également farouchement déterminée à protéger sa vie privée. En couple avec Laurent Delahousse et désormais mère d’une petite Swann, elle regrette : “tout ce qui a été su de notre rencontre, nous le devons à la presse dite people”. D’abord convaincue qu’il s’agissait là de “la loi du métier”, l’actrice n’est désormais “plus prête à tout accepter”. Trouvant que “ça allait trop loin”, elle a porté plainte et pourrait recommencer si c’est le prix à payer pour la protection de son intimité.

Alice taglioni. Longtemps adepte des comédies, l’actrice au physique solaire évolue vers des rôles plus sombres et plus profonds. Portrait saisi par Edouard Caupeil pour la der de couverture du libé du jour. Texte de Caroline de Bodinat #Portrait #der @alice_taglioni

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Fille d’une visiteuse médicale et d’un gérant de société immobilière, Alice Taglioni a plus le sens de la famille (et de la musique qu’elle pratique depuis ses 4 ans) que de la politique. Tandis que son compagnon, Laurent Delahousse, se passionne, professionnellement au moins, pour les actions de ceux qui nous gouvernent, elle estime que “la politique est un show permanent”, et ajoute : “personne n’arrive à me convaincre. À croire qu’ils font le même métier que moi”. Heureusement, le couple a trouvé d’autres centres d’intérêts communs.

Crédits photos : Jean-Marc HAEDRICH / VISUAL Press Agency