Le laboratoire Merck a annoncé qu’il ne prévoyait pas de distribuer l’ancienne formule du Levothyrox au-delà de 2018. L’ensemble des pays européens passeront durant l’année prochaine à la nouvelle formule.
Sommaire
- L’ancienne formule ne sera plus disponible courant 2018
- Trois alternatives disponibles sur le marché
L’ancienne formule ne sera plus disponible courant 2018Une nouvelle réimportation de l’ancienne formule du Levothyrox, vendu sous le nom d’Euthyrox, est prévue prochainement pour pouvoir répondre aux demandes jusqu’en mars prochain. Mais Thierry Hulot, le patron des activités biopharmaceutiques de Merck Serono en France, a averti “Nous n’allons pas éternellement réimporter“.Selon ses déclarations, le laboratoire est prêt à réimporter encore quelque temps, le temps que des alternatives soient disponibles mais dès que les autres pays européens seront passés à la nouvelle formule, les importations devraient cesser. Aucune date butoir n’a été donnée par le laboratoire mais pour Thierry Hulot, cela devrait se faire “courant 2018“.Selon M. Hulot, ces effets imputés au Levothyrox concernent 22.000 à 25.000 patients français sur trois millions. “Respectons-les et aidons-les“, a-t-il poursuivi. Quelque 100.000 personnes n’ont pas de traitement pérenne et ont donc recours à l’ancienne formule importée par Merck. Alors que plusieurs patients se plaignent d’un mauvais accès à l’ancienne formule, Thierry Hulot s’est dédouané en affirmant que “face à l’aspect émotionnel“, beaucoup de pharmacies avaient passé des commandes “sans besoin“. Pour éviter la pénurie, il a donc enjoint aux distributeurs de ne commander de l’Euthyrox que sur présentation d’une ordonnance. Il invite donc tous les patients à anticiper cette échéance en se tournant vers leur médecin pour trouver une “forme pérenne de traitement” avant que l’Euthyrox ne soit plus disponible.”C’est du raisonnement d’industriel, où on se fiche complètement des malades“, a réagi Beate Bartès, présidente de Vivre sans thyroïde, qui juge la décision “prématurée“. “Très en colère“, elle espère “toujours infléchir la tendance” pour “qu’il y ait en permanence les deux formules“. De son côté, le ministère de Solidarités et de la Santé a demandé au laboratoire de continuer à fournir de l’Euthyrox jusqu’en 2018, selon une information de Sud Radio.Cette demande vise à laisser du temps au patient pour se tourner vers un autre produit tout en évitant “une transition brutale”, a confirmé à l’AFP le ministère, qui souhaite un réapprovisionnement jusqu’à la fin de l’année. Merck a réagi en indiquant qu’il était “en dialogue permanent” avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).Trois alternatives disponibles sur le marchéLa mise sur le marché de l’ancienne formule du Levothyrox a entraîné la survenue d’effets secondaires chez des milliers de patients.
Plusieurs centaines de plaintes ont été déposées, une perquisition au siège de Merck France et à l’Agence du médicament (ANSM) ont même eu lieu. Face à cette situation, l’ancienne formule avait fait son retour début octobre dans les pharmacies françaises mais en quantité très limitée.Aujourd’hui, les patients peuvent se tourner
vers d’autres traitements, basés sur le même principe actif : la levothyroxine. La L-Thyroxin Henning (Sanofi), la L-Thyrxine en gouttes (Serb) et depuis le 6 décembre Thyrofix (Unipharma) sont actuellement disponible.Sur le plan judiciaire, rappelons cependant que mi-novembre,
le Tribunal de grande instance de Toulouse a condamné le laboratoire Merck à fournir “sans délai le produit ancienne formule” du
Levothyrox à 25 patients de Haute-Garonne, qui l’ont réclamé. La décision est assortie d’une astreinte de 10 000 euros par jour et par infraction constatée. Cette première décision judiciaire concerne peu de patients mais elle pourrait faire jurisprudence. Thierry Hulot avait alors annoncé son intention de faire appel de la décision.Click Here: cheap all stars rugby jersey