Les résultats de l’étude épidémiologique menée par Santé publique France depuis mars 2019 n’ont mis en évidence aucun lien entre les 20 cas de cancers pédiatriques recensés dans la commune de Sainte-Pazanne, a annoncé dans un communiqué du 19 novembre l’ARS Pays de la Loire.

Sommaire

  1. 13 familles interrogées
  2. L’ARS recommande la fin des investigations
  3. Des mesures environnementales programmées dans les logements
  4. Les connaissances sur les causes des cancers pédiatriques “restent parcellaires”

Alors que trois nouveaux cas de

cancers pédiatriques viennent d’être identifiés à Sainte-Pazanne, ce qui porte à 20

le nombre de jeunes malades recensés depuis 2015 dans cette ville et ses proches alentours, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Pays de la Loire confirme qu’aucune “cause commune” n’a pu être identifiée, dans un communiqué publié le 19 novembre. 13 familles interrogéesCes résultats sont ceux de l’investigation épidémiologique menée par Santé publique France depuis le mois de mars 2019 à Sainte-Pazanne, Port-Saint-Père, Saint-Mars-de Coutais, Machecoul-Saint-Même, Villeneuve-en-Retz, St-Hilaire-de-Chaléons et Rouans. Treize familles concernées ont été soumises à un questionnaire passant en revue les conditions de vie de la mère avant, pendant et après la grossesse, la vie du père, les habitudes alimentaires des enfants, les lieux de vacances, la scolarité ou encore le mode de garde des enfants, précise l’AFP. L’ARS recommande la fin des investigationsSi l’enquête “valide le fait que le nombre de cancers pédiatriques sur le secteur des 7 communes sur la période 2015-2019 est plus important que ce que l’on observe en moyenne en France”, elle n’a pas permis de mettre en évidence “la présence d’un facteur de risque documenté dans la littérature scientifique”. “Les résultats de ces travaux amènent Santé publique France à conclure à la présence d’un regroupement spatio-temporel sans cause commune identifiée”, précise le communiqué.L’agence nationale de santé publique recommande ainsi “de ne pas poursuivre les investigations épidémiologiques localement” et “de ne pas engager d’investigations et prélèvements environnementaux supplémentaires”. Elle propose néanmoins “de mettre en place une surveillance active en collaboration avec le CHU de Nantes pour identifier tout nouveau cas de cancer sur le secteur”.Des mesures environnementales programmées dans les logementsLes investigations ont également été menées dans les logements construits sur l’ancien site Leduc, où étaient fabriquées des charpentes. “Ces analyses écartent l’existence d’un risque sanitaire pour les habitants de ces logements”, affirme l’ARS Pays de la Loire. Par ailleurs, “des diagnostics ont été réalisés par l’ARS au cours de l’été dans 17 logements d’enfants atteints de cancer. Des mesures environnementales portant sur l’eau, l’air intérieur, les rayonnements ionisants et les champs électromagnétiques sont programmées d’ici la fin du mois de janvier 2020.” Une deuxième campagne de “levée de doute” sera également menée à l’école Notre-Dame de Lourdes de Sainte-Pazanne.Les connaissances sur les causes des cancers pédiatriques “restent parcellaires”L’ARS reconnaît que “les connaissances scientifiques aujourd’hui sur les causes des cancers de l’enfant et le potentiel rôle des expositions environnementales dans ce processus restent parcellaires. La recherche fondamentale sur les causes des cancers pédiatriques devrait permettre dans l’avenir d’enrichir les connaissances et ainsi d’améliorer les outils d’investigation disponibles pour répondre aux interrogations de la population face à un regroupement de cas de cancers pédiatriques.