Fréquentes chez l’enfant, les appendicites constituent des urgences chirurgicales. Face à la diversité de ses manifestations, son identification n’est cependant pas toujours évidente. Mais selon une découverte américaine, le diagnostic pourrait demain ne reposer que sur une simple analyse d’urine.

En 1987, plus de 300 000 appendicites réelles ou supposées (appendicectomies) ont été pratiquées en France. Ce chiffre considérable représentait à l’époque à 40 % des actes de chirurgie sur l’abdomen effectués dans l’Hexagone.Mais si ces urgences chirurgicales sont courantes, toutes les crises ne se ressemblent pas. Les symptômes peuvent être très différents d’un patient à l’autre. L’utilisation de scanner a certes facilité le diagnostic depuis les années 1980, mais son résultat n’est pas fiable à 100 %.La découverte par une équipe de la Havard Medical School d’un marqueur protéique présent les urines est une petite révolution. Pour arriver à de tels résultats, les chercheurs ont étudié 67 patients dont la moyenne d’âge était de 11 ans. Sur cet échantillon, 25 ont “fait“ une appendicite. Une première analyse a permis d’isoler 57 marqueurs types dont la concentration avait augmenté en cas de crise. Après une analyse plus fine, seuls trois marqueurs ont permis d’identifier les malades et d’écarter les autres : la calgranuline A (S100-A8), l’orosomucoide, et la leucine-riche A-2-glycoprotéine (LRG). A elle seule, la LRG donnait des résultats fiables à 97 %.Cette découverte mérite certes d’être testée à plus grande échelle, mais il y a fort à parier que cette nouvelle méthode pourrait rapidement devenir la méthode de routine.Source : Discovery and Validation of Urine Markers of Acute Pediatric Appendicitis Using High-Accuracy Mass Spectrometry, Harvard Medical School, Jun 25. 2009Click Here: NRL Telstra Premiership