Le psychiatre Boris Cyrulnik, père de la notion psychologique de résilience, parle de manière émouvante de son enfance, marquée par le décès de ses parents à Auschwitz lorsqu’il avait 5 ans, son arrestation par les nazis à 6 ans et son évasion. Des épreuves sur lesquelles il s’exprime pour la première fois et qui donnent un éclairage particulier à ses travaux.
Boris Cyrulnik est à l’origine du concept de “résilience“, ou capacité à rebondir et surmonter les épreuves de la vie. Il a pu théoriser sur cette capacité en étudiant le cas de survivants des camps de concentration et, plus récemment, des enfants des orphelinats roumains. Ce travail important sur les traumatismes et leurs conséquences trouve probablement son origine dans la petite enfance très particulière du jeune Boris, confié à l’Assistance Publique en 1942, arrêté sur dénonciation en janvier 1944, évadé en se cachant dans les toilettes de la synagogue où les Juifs étaient regroupés, grâce à la complicité d’une infirmière.Cet “exploit“ l’a, selon lui, protégé du syndrome psycho-traumatique pourtant logique après une telle expérience.Il a donc échappé plusieurs fois à la déportation, à la mort, par ses capacités de rébellion et de non-soumission, son “refus de la résignation“. Son livre permet de comprendre de quelle façon il a pu se reconstruire (notamment en remaniant le passé, ses souvenirs pour y plaquer une cohérence lui permettant d’avancer), de faire un travail de résilience et devenir un adulte plein de vie et d’humour.“Je me souviens“ est un livre qui s’appuie pour le passé pour mieux illustrer les possibilités psychologiques de l’homme, même en cas de traumatisme majeur… à découvrir !Source : “Je me souviens“, Boris Cyrulnik, Ed. L’esprit du temps, 90 pages, 9,50 Copyright image : IBO/SIPAClick Here: NRL Telstra Premiership