En 2021, à cause du coronavirus, le CES de Las Vegas avait été uniquement en virtuel. Ce mercredi, il s’ouvre en présentiel et parmi les start-up présentes, on trouve Sodium Cycles.Cette entreprise d’Anglet (Pyrénées-Atlantiques) va présenter sa petite moto électrique au look vintage, Xubaka.Ce modèle 50 cc peut rouler à une vitesse de 50 km/h avec une cinquantaine de kilomètres d’autonomie.

On connaissait les vélos électriques, les scooters électriques. Un peu moins les motos électriques. C’est pourtant sur ce modèle qu’a parié Benoît Marty, un ancien ingénieur passionné de vieilles motos et féru d’écologie. Basé à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) il a créé avec un associé la start-up Sodium Cycles et lancé au début de l’année 2018 un premier modèle en équivalent 50 cc, Xubaka. Trois ans plus tard, il sera cette année au CES de Las Vegas pour accélérer la commercialisation de sa bécane au look ravageur, qui a démarré en avril 2021.

« Nous avons lancé la fabrication d’une première série de 100 véhicules, et on en a déjà vendu une vingtaine, en direct à des particuliers ou des collectivités comme la ville de Biarritz, ainsi qu’à des loueurs » explique Benoît Marty. « On vise surtout le marché des CSP + urbains, âgés entre 30 et 55 ans, pour des trajets maison-travail ou maison-loisirs. Les premiers utilisateurs nous disent que c’est devenu une vraie alternative à la voiture, sur des trajets courts. C’est un usage différent du vélo électrique. »

Petite moto électrique d’une cinquantaine de kilomètres d’autonomie, Xubaka roule à 50 km/h, et pèse un peu plus de 50 kg. Entièrement personnalisable, elle est commercialisée en prix de base à 5.590 euros TTC. « Le marché de la moto électrique en France représente aujourd’hui 20.000 véhicules, mais il est un marché en forte croissance, entre 50 et 70 % par an. Nous espérons approcher le million d’euros de chiffre d’affaires en 2022 », ambitionne le fondateur de Sodium Cycles.

L’inspiration du châssis vient d’un BMX à grosses roues

Côté look, Xubaka ne laisse pas indifférent avec son aspect vintage. « J’adore les motos de collection, j’en restaure depuis l’âge de 13 ans, raconte Benoît Marty. Il y a clairement une esthétique qui se rapproche des motos entre les années 1940 et 1970, avec le gros phare rond devant, et on voulait parallèlement quelque chose de très épuré, avec le moins de matière possible. L’inspiration du châssis vient, lui, d’un BMX à grosses roues. »

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Doté d’un châssis tubulaire, l’engin est fabriqué presque entièrement en France. « On n’a que deux composants qui viennent d’Asie, insiste Benoît Marty, le reste est européen ou français, et même régional avec 80 % des pièces provenant du grand Sud-Ouest : les selles sont fabriquées en Vendée, le châssis est soudé et peint dans les Hautes-Pyrénées, la carte électronique est fabriquée au Pays basque, le faisceau électrique au Puy-en-Velay… »

Récupération d’énergie

La batterie, en lithium-ion, se recharge soit directement sur la moto, soit chez soi puisque l’engin est équipé d’un bac à batterie avec un capot fermant à clé, ce qui permet de la retirer et de la recharger sur du 220 V. « La batterie se recharge à 80 % en une heure, et à 100 % en trois ou quatre heures. » Un moteur moyeu de 4 kW installé sur la roue arrière permet d’effectuer de la régénération, c’est-à-dire de récupérer environ 15 % d’énergie au freinage et à la décélération. Et l’engin est évidemment entièrement silencieux.

Notre dossier sur le CES de Las Vegas 2022

« On planche maintenant sur un équivalent en 125 cc, annonce Benoît Marty, qui va garder ce châssis tubulaire. Il ira à une vitesse comprise entre 100 et 130 km/h, pour une autonomie entre 100 km et 200 km. » L’engin est attendu pour le début de l’année 2023.

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