Les ventes de nombreux médicaments sur ordonnance, notamment les vaccins, ont continué à chuter depuis le début du confinement, selon une étude de l’Agence du médicament et de l’Assurance maladie, qui confirme la baisse des recours aux professionnels de santé pour les soins non liés au coronavirus.

Le nombre de vaccins délivrés en pharmacie a reculé entre 15% et 78% au cours des cinq premières semaines du

confinement, par rapport aux ventes réalisées à la même période en 2018 et 2019, “entraînant possiblement une prise de retard dans le calendrier vaccinal“, s’inquiète cette étude publiée lundi, qui confirme le recul déjà observé après deux semaines de confinement.Pour le seul vaccin hexavalent (

diphtérie,

tétanos,

poliomyélite,

coqueluche,

méningite à Haemophilus influenzae de type B,

hépatite B), cela équivaut à 77.000 nourrissons non vaccinés, estime l’étude.De façon générale, tous les “médicaments dont l’administration nécessite le recours à un professionnel de santé” confirment leur “effondrement“: injections contre la dégénérescence de la rétine (-40%),

stérilets hormonaux (-68%), produits destinés aux IRM et scanners (-67% et -66%) ou aux

coloscopies (-82%).”Les examens non pratiqués, indispensables pour diagnostiquer

certains cancers ou maladies graves, pourraient entraîner des retards de prise en charge“, avertissent les deux organismes.La consommation d’

antibiotiques baisse aussi nettement (-40%), particulièrement chez les enfants, ajoute l’étude, qui y voit “un possible effet de l’arrêt de la circulation” des agents infectieux hors

nouveau coronavirus, en raison de la

fermeture des crèches et des établissements scolaires.Elle note aussi “une moindre prise en charge pour la c

ontraception d’urgence et la

procréation médicalement assistée“.En revanche, la CNAM et l’ANSM font état d’un “retour vers une consommation normalisée” au cours de la semaine du 13 au 19 avril pour les traitements de maladies chroniques.Ces derniers avaient enregistré un “phénomène de stockage” au début du confinement avec “une consommation supérieure de 15% à 30%” pour les

antihypertenseurs, les

antidiabétiques, les

antidépresseurs ou encore les

antiépileptiques, suivis par une “sous-consommation” au cours de la semaine du 6 au 12 avril.Plus directement en lien avec l’

épidémie de coronavirus, les délivrances de

corticoïdes oraux et d’

anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’

ibuprofène restent en forte baisse (jusqu’à 75%), “probablement en lien avec la mise en garde” des autorités sanitaires concernant “un risque potentiel d’

aggravation du Covid-19″ en cas de consommation de ce type de médicaments.Les annonces médiatiques d’un potentiel effet de la

chloroquine et de l’

hydroxychloroquine pour combattre le Covid ont au contraire fait bondir la consommation de cet antipaludéen et de son dérivé, avant que l’ANSM n’en restreigne la prescription fin mars.L’étude estime “à environ 41.000 le nombre de personnes supplémentaires ayant acquis sur ordonnance” ces traitements au cours des cinq premières semaines du confinement.Click Here: United Kingdom Rugby Jerseys