Faire mieux avec moins. C’est le leitmotiv du maire de Marseille,Benoit Payan, et du directeur du Comité d’organisation de la Coupe du Monde de Rugby en France en 2023, Claude Atcher quant à l’accueil des six matchs de cette compétition à Marseille, entre septembre et octobre 2023.

« Il était pour nous essentiel de renégocier la facture face à l’état catastrophique des finances de la ville. Je tiens à remercier Claude Atcher qui a été à notre écoute et a compris nos attentes. Grâce à ce travail en collaboration avec le Comité d’organisation et à divers partenariats, nous sommes parvenus à diviser la facture par deux : elle passe de 7 millions d’euros à 3,5 », a annoncé Benoit Payan.

« Une organisation raisonnable »

Une annonce qui fait suite à la lettre ouverte envoyée par Benoit Payan à Claude Achter en septembre 2020 afin de renégocier les termes du contrat signé par la précédente majorité et les trop nombreuses concessions faites aux organisateurs.

Mais ces économies n’auront pas pour conséquence « une diminution de la qualité », pour ce « premier grand évènement post-covid », comme l’a rappelé le maire. Avec Claude Achter, ils imaginent « une organisation raisonnable pour une acceptabilité de ce genre d’événements », alors que l’accueil des prochains JO à Tokyo suscite une vague de contestation dans le pays hôte.

« Événements sportifs de nouvelles générations »

« Nous avons l’ambition de faire en sorte que l’accueil de la Coupe du monde de rugby soit ancré dans les problématiques sociales. Démontrer que cet événement sportif a un sens, on se veut précurseurs dans l’organisation d’événements sportifs de nouvelles générations. Une volonté réciproque avec la mairie », a expliqué Claude Achter.

Le comité d’organisation vise la portée sociale avec l’embauche, depuis mars, de 400 apprentis dans des formations liées au sport, au tourisme, et même à la sécurité. « Nous avons fait plier le gouvernement pour cet apprentissage dans la sécurité, ce qui n’existait pas », se réjouit Claude Achter. Et 400 jeunes apprentis, ça reste moins cher que 400 employés. Ils espèrent également que l’événement laissera des traces durables dans le paysage marseillais.

Match France Algérie ?

Côté terrain, les matchs de la Coupe du monde de rugby à Marseille, il y en aura six pour rappel, sont déjà une réussite d’un point de vue billetterie. « Nous avons vendu un million de billets en l’espace de trois après-midi, avec près de 4.000 billets vendus à la minute ce qui est du jamais vu. Pour les matchs du premier tour à Marseille, 85 % des billets sont vendus, avec par exemple déjà 58.000 billets vendus sur 64.000 pour le premier match », s’est félicité Claude Achter. Environ 38 % des billets ont été achetés par des Britanniques, contre 32 % par des Français. Et plus aucune chambre d’hôtel n’est disponible à Marseille les nuits du premier week-end, et du week-end des quarts de finale via la centrale de réservation du comité d’organisation.

La ville de Marseille et Claude Achter espère une « montée en puissance » avant la Coupe du monde, avec pourquoi pas l’organisation d’un match France Algérie au stade Vélodrome.

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