Une vaste étude américaine remet en cause la dépression saisonnière. En effet, selon les auteurs de cette recherche, les niveaux de symptômes dépressifs ne varieraient pas en fonction de la saison. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Clinical Psychological Science.

Une nouvelle étude américaine remet en cause la dépression saisonnière. 

Avec l’arrivée de l’hiver, nombre d’entre nous ont le sentiment d’avoir le moral en berne. Mais, ce trouble épisodique, communément appelé

dépression saisonnière, vient d’être remis en cause dans une nouvelle étude américaine. Pour mener leur enquête, Steven LoBello, professeur de psychologie à l’université Auburn à Montgomery, et son équipe ont examiné les données de 34 000 sujets, âgés de 18 à 99 ans. L’objectif : évaluer leurs symptômes dépressifs au cours des deux dernières semaines.Aucune preuve entre dépression et changement de saison“La croyance selon laquelle les symptômes dépressifs sont liés à la saison sont courants dans notre culture“, explique Steven LoBello. “Nous avons donc analysé, à partir de plusieurs aspects, la prévalence de

la dépression ; et nous avons constaté que celle-ci est très stable quelles que soient la latitude, la saison de l’année et l’exposition à la lumière du soleil“.

En étudiant l’emplacement géographique de chaque participant, les chercheurs ont en effet obtenu des mesures concernant la saison et le jour réel de l’année, la latitude et le niveau d’exposition à la lumière du soleil. Résultat : aucune preuve n’a confirmé une quelconque association entre dépression et mois de l’année.La dépression saisonnière, un trouble peu fréquent
Au cours de l’enquête, 1 754 sujets ont été touchés par des symptômes dépressifs sévères. Mais, aucune différence majeure n’était associée à une saison ou à une autre. “Ces découvertes mettent en doute la dépression majeure liée à la variation saisonnière comme un trouble psychiatrique légitime“, expliquent les chercheurs.
S’il est possible d’éprouver des épisodes dépressifs en automne ou en hiver, les auteurs de l’étude estiment que rien ne prouve que cela soit véritablement dû à la saison. Par ailleurs, selon eux, il est possible que la dépression saisonnière existe, mais celle-ci ne toucherait qu’une très faible proportion de la population. Il ne s’agirait donc pas d’un trouble si répandu que ça…Comprendre l’origine des symptômes dépressifs pour mieux traiter les patientsPour le Dr LoBello, les professionnels de santé mentale suivant des personnes qui pensent souffrir de dépression saisonnière devraient davantage étudier d’autres causes possibles du mal-être de leurs patients. “Les traitements basés sur des causes fausses ne mèneront probablement pas à des rétablissements rapides et durables“, conclut-il.Elodie-Elsy Moreau Source : No Evidence of Seasonal Differences in Depressive Symptoms (

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