L’expérimentation des maisons de naissance aura lieu “le plus rapidement possible“, se sont félicités Muguette Dini, sénatrice du Rhône et auteur de la proposition de loi au nom du groupe UDI, et Yannick Favennec, député de la Mayenne, rapporteur du texte à l’Assemblée nationale, après que celle-ci l’a adoptée à l’unanimité le 28novembre2013.
L'Assemblée nationale favorable aux maisons de naissance.
Les maisons de naissance existent déjà dans de nombreux pays (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Canada, États-Unis). La France se devait donc de rattraper son retard et d’offrir aux femmes qui souhaitent un accouchement le moins médicalisé possible les conditions nécessaires et satisfaisantes pour l’avoir.Ce retard est notamment dû à l’opposition de certains, parmi lesquels le Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF), qui réclamaient plus de garanties en matière de sécurité lors de l’accouchement. Après un travail collectif avec la Commission Nationale des Naissance (CNN), le Collège national des sages-femmes, la Société française de néonatalogie et le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE), le
CNGOF a opéré un revirement un 2012, se prononçant en faveur des maisons de naissance.Répondant aux exigences soulevées par les gynécologues-obstétriciens, le texte de loi de Muguette Dini a été adopté en
première lecture par le Sénat en juin 2013 après
examen, et désormais par l’Assemblée nationale.
L’expérimentation des maisons de naissance doit durer 5 ans, au cours desquels les instances chargées de leur évaluation s’assureront qu’elles répondent bien aux critères définis dans la loi :
– Accompagnement des femmes par une même sage-femme ou un binôme de
sages-femmes, de la première visite prénatale aux soins post-partum,
– Structures autonomes accueillant un nombre raisonnable de naissances chaque année, afin de conserver le caractère intime, familial et convivial souhaité par les parents;
– Suivi de grossesses et d’accouchement physiologiques, sans problèmes particuliers;
– Transfert adéquat à la maternité contiguë en cas de complications au cours de la grossesse ou de l’accouchement.Muguette Dini et Yannick Favennec n’ont pas précisé la date à laquelle ces maisons de naissance allaient être expérimentées, indiquant seulement qu’ils souhaitaient que cela débute “le plus rapidement possible“.Amélie PelletierSourceCommuniqué de presse de Muguette Dini et Yannick Favennec, 28 novembre2013.