Régime trop gras, non équilibré… Deux nouvelles études confirment que l’alimentation du père a un impact sur la santé de ses futurs enfants.

Les chercheurs ont notamment découvert des effets sur l'intolérance au glucose. 

Sommaire

  1. Un effet sur le risque de diabète ?
  2. Un métabolisme différent
  3. L’impact de l’alimentation du père, déjà démontré

Deux études indépendantes, menées en Chine et en Amérique du Nord, ont montré que l’alimentation du père pouvait influer sur la santé et le poids de ses enfants. Toutes deux se sont intéressées aux effets de différents régimes alimentaires de souris mâles sur leurs petits. Les résultats de ces recherches ont été publiés dans la revue Science.Un effet sur le risque de diabète ?
Pour la première 

étude, des chercheurs chinois ont prélevé du sperme de deux groupes de souris (l’un nourri normalement et l’autre avec des

aliments très gras) afin de féconder des souris femelles. Après la naissance des souriceaux, les scientifiques ont suivi leur poids, leur résistance à l’insuline et leur intolérance au glucose.
Les résultats n’ont montré aucune différence de poids entre les souriceaux des pères ayant reçu une alimentation équilibrée et les autres. En revanche, les petits nés de pères qui avaient reçu une alimentation très riche enregistraient de l’intolérance au glucose et une résistance moindre à l’insuline, deux facteurs de développement du

diabète.Un métabolisme différentDans une seconde 

étude, des chercheurs américains et canadiens ont comparé deux groupes de rongeurs (l’un suivait une alimentation faible en protéines et l’autre une alimentation plus traditionnelle). Leurs résultats ont montré des changements au niveau d’un ensemble de gènes responsables du développement de

cellules souches. En effet, chez les souriceaux dont le géniteur avait suivi un régime pauvre en protéines, les scientifiques ont notamment observé des fragments susceptibles de supprimer le gène contribuant à la plasticité des cellules souches embryonnaires chez la souris. Ce qui n’est pas sans conséquence sur le métabolisme des souriceaux. Au plus jeune âge, ces cellules peuvent se développer en différents types de cellules à l’intérieur du corps, elles peuvent aussi réparer et remplacer certains tissus corporels.L’impact de l’alimentation du père, déjà démontréCes résultats viennent étayer d’autres recherches qui avaient montré par le passé que l’alimentation et les habitudes des deux parents pouvaient avoir d’importantes conséquences sur la santé de leurs petits. En effet, en 2013, une étude publiée dans Nature Communications révélait qu’une alimentation équilibrée et notamment des

apports suffisants en folates (vitamines B9) avant de concevoir un enfant étaient aussi importants chez le futur père comme chez la future mère pour prévenir certaines anomalies congénitales dans leur descendance. Plus récemment, en décembre dernier, la revue Cell Metabolism indiquait que l’obésité pouvait être transmise via le sperme du père. En effet, le poids de ces hommes aurait un impact sur l’héritage génétique qu’ils transmettraient à leurs enfants.Click Here: NRL Telstra Premiership