La spectatrice à la pancarte « Opi Omi » qui avait causé une chute massive sur le Tour de France sera jugée ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Brest.Agée de 31 ans, elle comparaîtra pour « mise en danger d’autrui » et « blessures involontaires ».Lors de sa garde à vue, elle avait exprimé « un sentiment de honte et de peur face au retentissement médiatique de l’affaire ».

Elle a été pendant quelques jours la femme la plus recherchée de France. Mais ne supportant plus la pression médiatique, elle s’était finalement présentée d’elle-même à la gendarmerie de Landerneau (Finistère). Devenue célèbre pour sa pancarte « Allez Opi Omi », qui avait provoqué une chute massive dans le peloton le 26 juin lors de la première étape du Tour de France entre Brest et Landerneau, la jeune femme au ciré jaune a rendez-vous devant la justice ce jeudi après-midi.

Âgée de 31 ans et résidant dans le nord du Finistère, elle va comparaître devant le tribunal correctionnel de Brest pour « mise en danger d’autrui » et « blessures involontaires » ayant entraîné une incapacité de travail « n’excédant pas trois mois ». Elle encourt pour ces faits jusqu’à 15.000 euros d’amende et une peine d’un an d’emprisonnement.

Trois coureurs impliqués dans la chute avaient abandonné

Alors que le peloton roulait à vive allure à moins de 50 km de l’arrivée, jugée en haut de la Fosse aux Loups à Landerneau, la jeune femme, qui tournait le dos à la course, avait brandi une pancarte dans le but de passer à la télévision. Le cycliste allemand Tony Martin n’avait pas pu éviter la pancarte en carton et avait entraîné dans sa chute de nombreux coureurs. Plusieurs d’entre eux avaient été blessés et trois coureurs avaient été contraints d’abandonner, parmi lesquels l’Allemand Jasha Sütterlin de la formation DSM.

L’organisation du Tour de France avait dans un premier temps annoncé son intention de porter plainte contre la jeune femme avant d’y renoncer pour « apaiser les choses ». L’organisation internationale Cyclistes professionnels associés (CPA) a toutefois maintenu sa plainte. « Ça a été une action vraiment irresponsable », estime Laura Mora, secrétaire générale de la seule association de coureurs cyclistes reconnue par l’Union cycliste internationale (UCI).

Un message affectueux adressé à ses grands-parents

L’affaire de la pancarte étant devenue une vraie affaire d’État, le procureur de la République de Brest avait tenu une conférence à l’issue de la garde à vue de la jeune femme. Cette dernière avait alors exprimé « un sentiment de honte et de peur face au retentissement médiatique de l’affaire ». « Elle semble dépassée par ce qu’elle appelle sa bêtise », avait indiqué Camille Miansoni.

Tout partait en plus d’un bon sentiment puisque la pancarte « Allez Opi Omi », qui signifie « Allez papi mamie » en allemand, s’adressait à ses grands-parents, sa grand-mère étant d’origine germanique. « Elle cherchait à adresser un message affectueux à ses grands-parents, qui sont des téléspectateurs inconditionnels du Tour de France », avait expliqué le procureur.

Contacté par l’AFP, Me Julien Bradmets, avocat de la jeune femme, a indiqué qu’il ne communiquerait pas sur cette affaire. De source proche du dossier, il pourrait plaider la mauvaise organisation de la course et le manque de sécurité.

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